Rencontres d'été autour de la méthode Moneyron.
Ambert, Juin 2004.
« Nous vous décortiquons comment cela se passe, pour que cela nourrisse et enrichisse votre pratique » (Jean Bouhana)
Cette année, dès le samedi matin, ça démarre fort. Suite à la proposition de programme pour ces rencontres, les réactions sont rapides.
Entre le « je ne suis pas venu pour entendre du psyco-gélatineux » et « Moneyron, ça me complique ma manipulation, cela disperse les paramètres »,
nous sommes pourtant tout à fait dans l'esprit de ce que nous avions préparé, de ce nous voulions approfondir durant ces journées ;
Mais à chacun ses mots, à chacun son vécu...
Il est certain que les témoignages convergent vers le constat que plus vous pratiquez, plus cela se mélange.
C'est dès les premiers échanges que l'environnement des interrogations est posé par les participants :
- « on n'est pas dans la problématique de la correction mécanique »
- « il faut améliorer la qualité du geste, sinon on redevient mécanicien »
- « Moneyron c'est une autre logique, je le fais en fin »
- « je m'y trouve bien »
Ce dernier témoignage montre que lors de la pratique de la méthode, à travers la prise en compte de l'autre, c'est le
thérapeute lui-même qui se sent bien dans ce qu'il fait.
Avec Françoise, Jean, Alain et Gilles la fin de la matinée se passe dans la pratique, dans le retour au geste.
Il ne s'agit pas de « réviser » les points de façon technique et locale, mais de bien les resituer sur le plan du toucher
et de leur effet plus général tant sur et pour le patient que sur et pour le praticien.
L'après-midi, Gilles Gueguen présente la façon dont il est « entré » dans la méthode.
D'abord par la réflexion et ensuite par la pratique. Et comment enfin ces deux niveaux d'expériences se sont rencontrés et
lui permettent aujourd'hui de mieux vivre sa pratique de thérapeute.
Une phrase semble bien résumer son propos, « ce qui est important ce n'est pas la structure, mais la forme ».
Dimanche matin, le travail va se réaliser à partir d'exercices pratiques pour comprendre comment la rencontre patient/thérapeute
s'établie en méthode Moneyron, c'est-à-dire sentir les notions de séparabilité et de non séparabilité présentées la veille par Gilles.
C'est à dire comment se réalise au cours du soin, à la fois la prise en compte de l'autre par le thérapeute,
mais également la façon dont le patient prend contact.
- Ex 1 : état des lieux, prise de contact avec le patient
« si vous amenez le patient dans le présent, il y a silence réciproque »
- Ex 2 : tonus de réciprocité, prise en compte de la qualité humaine
« gardez les yeux ouverts, prendre en compte ce qui se passe ici et maintenant, sinon vous êtes dans votre monde »
- Ex 3 : modification du système de tenségrité
« on vous montre ce qui se passe lorsque l'on touche un point Moneyron »
Dimanche après-midi, c'est Alain Gehin qui intervient pour montrer et faire comprendre comment se manifeste, se déforme et se reforme
la tenségrité qui est la « faculté d'un système à se stabiliser mécaniquement par l'équilibre des forces de tension et de compression
qui s'y répartissent et s'y équilibrent » (Tensegrity – Estate of Buckminster-Fuller – 1997) lors d'un traitement selon la méthode Moneyron.
Lundi, les studieux poursuivent ces séquences de travail, en passant de la rencontre avec le patient, au geste.
Et puis comme toujours, quelques moments pour expérimenter et tester le système de tenségrité de chacun en vitesse réelle...
Mais cette année, Paul n'est pas là pour partager l'eau de vie... n'est-ce pas Pierre ?
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Ce sont les arrières petites filles qui sont venues en renfort...
Celle là on vous la remet cette année, simplement parce qu'elle est belle, et que l'on aperçoit le Puy de Dôme.
Si ! si ! là bas au fond regardez bien...
Bon hiver à tous.
Mais au fait, qui a gagné la coupe d'Europe de Foot ?
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